Mon film en 3D
Mardi 8 mai
San Gabriel – Ambuqui – 52 km
Vraiment ému de me voir partir, Mauricio me donne l’acolade et ses recommandations pour une suite heureuse de ce voyage.
La sculpture du paysage ne me donne pas le répis nécessaire dès les premiers coups de pédale. Qu’à cela ne tienne, ça n’est pas une grimpette d’un kilomètre qui va m’arrêter, sinon que ferai-je ici dans la plus grande chaîne de montagne de la planète ?
Etrange coincidence quelques kilomètres plus loin où la ville rend hommage aux cyclistes de la montagne par une composition métallique très réaliste par la proportion et l’attitude des coureurs.
Plus loin encore, c’est la préhistoire qui est à l’honneur avec une immense fresque murale d’une centaine de mètres de longueur et des scènes préhistoriques hautes en couleur.
Mon combat à moi il est derrière, vers les sommets à plus de 4000m : même pas peur !
Euh .... un peu quand même !
Etonnante journée où j’ai droit à ma course cycliste le matin et à mon film en trois dimensions sur la préhistoire l’après midi. Il sera intéressant d’ailleurs de rechercher si cette œuvre est une reconstitution d’après des fouilles locales ou pas. Ces scènes de chasse préhistoriques se sont-elles déroulées ici en Equateur ? Passionnés de la Préhistoire, à vos planches !
Une faille vertigineuse !
Une plongée de plus de dix kilomètres me fait passer d’une altitude de 2 800m où je pédalais depuis plusieurs heures à 1 700m, dans un décor totalement différent avec une montagne devenue subitement très aride et une vallée très fertilisée par son rio du nom de Chota. De la fraîcheur de la matinée, je suis passé à la chaleur caniculaire jusqu’en fin d’après midi, de 12° à plus de 40° dans cette vallée encaissée, de quoi anéantir toute mon énergie.
Spectacle étonnant avec le séchage des haricots sur une partie de route !!!
Depuis maintenant plus de deux mois que je goûte à ce relief des Andes, j’ai fini par comprendre qu’une longue descente annonçait une montée similaire. Et avec ce mur qui se dresse devant moi à l’heure où le soleil jette ses rayons piquants, je renonce à me battre pour aujourd’hui. La nature a eu le dessus, je dépose les armes dans un hôtel où je chercherai une connexion internet très déficiente et une connexion téléphonique néante depuis mon passage de la frontière.
L’Aventure c’est l’Aventure !