21 km d’une ascension tranquille
Colombien et français : UNIS DANS L'ORGANISATION
Mercredi 2 mai
Chachagui – Pasto – 33 km
Je prends le vélo ce matin de manière sereine sachant que Pasto est à 33 km avec une montée de plus de vingt kilomètres mais régulière et sans violence m’a-t-on assuré.
Après huit semaines d’efforts réguliers, je ne crains pas ces ascensions relativement douces, de 5 à 7% d’inclinaison, même si elles sont longues. Je sais que j’en ai pour quatre heures de grimpette et j’ai le regard fixé vers l’horizon pour lire la route et les versants de la montagne ou sur le devant de ma roue lorsque la pente se raidit.
C’est justement dans cette position que se produit l’inimaginable. J’entends d’une cabine de voiture que je croise, une voix très forte et bien décidée à se faire entendre : « Magne-toi Jean-Luc, t’es à la bourre ! ».
!!!
Je m’arrête net et aperçois un camping car qui freine pour s’arrêter.
Quelques secondes ne suffisent pas pour réaliser cette situation surprenante et complètement loufoque et je pense à quelqu’un qui m’aurait reconnu sur un site ou sur un forum et qui devinait mon passage sur cette route en lisant le blog.
C’est en allant à leur rencontre que l’explication m’est donnée : le couple franco suisse perdu la veille, est en pleine ascension avec deux heures d’avance et a averti ce camping cariste français de l’Isère qu’un certain Jean-Luc devait se trouver en plein effort sur la route qui mène au sommet.
Situation à peine croyable et déstabilisante pour qui vient de la vivre !
Je ne rattraperai jamais Lydie et Eric et, à deux kilomètres du sommet, un fervent fan de la bicyclette colombien prend un plaisir certain à m’accompagner jusqu’au sommet à 2 800 m, d’où il m’annonce que, face à nous, se dresse le volcan fumant du nom de Galeras et qui est placé en alerte depuis quelques jours.
Le volcan Galeras placé en alerte depuis quelques jours
Une plongée de sept kilomètres sur la belle cité de Pasto mettra un terme à cette journée faite de surprises comme beaucoup d’autres avant et je l’espère après.