Les compteurs explosent – Edouard est en pleine forme

Publié le par JANODOU


Samedi 18 juillet – SIENA – TALAMONE (côte Méditerranéenne) – 120,3 km – 8h31

 

Cinq heures du matin. Le réveil sonne. La journée est prévue d’être longue puisque nous avons décidé d’atteindre la Méditerranée ce soir. C’est devenu presqu’une obsession depuis quelques jours que nous observons la carte, « Quand nous verrons la mer azur, ça sentira bon la fin de notre périple ! » Pour cela, nous mettons toutes les chances de notre côté et quittons la très belle cité de SIENA de très bonne heure malgré un réveil difficile d’Edouard. C’est pourtant lui qui est le plus déterminé, et plus nous nous approchons de Rome, plus sa forme physique grandit. Il est de plus en plus à l’aise sur le vélo, très véloce et souvent sifflotant sur la route. De plus en plus souvent, il s’arrête sur le bas côté, sort son harmonica et fait écouter aux cigales que lui aussi sait y faire.

C’est précisément aujourd’hui qu’il explosera son compteur : d’abord en vitesse, plus de 70 km/h, l’élève dépassant le maître, puis en distance parcourue en une journée, plus de 125 km.

Si nous voulons plonger ce soir face à l’île d’Elbe, nous empruntons la voie la plus directe, une route qui commence à déverser ses milliers de baigneurs de l’intérieur des terres dès les premières heures de la matinée de ce samedi. C’est alors un flot incessant de voitures, de caravanes et de scooters et, au milieu de tout ça, deux silencieux cyclistes, étonnés de rouler le long de rizières, de découvrir un minuscule lac qui doit faire le bonheur des quelques oiseaux en quête d’eau, comme nous encore et toujours, pas toujours ravis de s’apercevoir que les Apennins ne nous lâchent plus, ils doivent certainement nous apprécier. Dans ces petites montagnes qui offrent des paysages très variés dans leurs volumes et dans leurs couleurs, l’olivier qui scintille de ses deux tons avec le jeu du vent et du soleil prend de plus en plus de place dans cette terre asséchée. Nous nous approchons sérieusement de la « Mare », ce soir nous dormirons bercés par le bruit des vagues.

12h30, la fringale nous jette à terre, tout près d’un seul et unique restaurant aux alentours, et Emilio qui parle très bien notre langue nous propose ses menus qu’on trouve chers. Deux paninis nous suffiront et nous sentons la déception du patron de se voir dérangé pour quelques sous dans son tiroir. Notre arrivée n’ayant pas passé inaperçue par toute la « marmaille » locale et par le village sans doute, nous avons eu la très agréable surprise de voir revenir à notre table ce même Emilio avec un plat garni de deux gros morceaux de bœuf très fondants, de saucisses maison et le tout cuit au feu de bois. « C’est pour ce que vous faites à vélo » nous dit-il d’un air contemplatif.

Voilà comment, avec en plus des deux paninis garnis de plusieurs tranches d’un jambon parfumé à souhait, et de deux cafés comme savent si bien le faire les italiens, Emilio s’est enrichi de 8€ et nous de toute sa gratitude fraternelle que l’on a trouvée dans de nombreux endroits de cette Italie accueillante. A méditer !

Les échauffements sur la selle nous rappellent que la journée touche à sa fin et les 8h30 passées assis sur le cuir commencent à peser. C’est dans un camping du bord de la Méditerranée que l’on plantera la tente après une étape importante dans notre périple. Rome n’est plus qu’à 150 km !

 

 

 

 

 

 

 

  Cordiales pensées à Geneviève, Stewart, Jean et Elisabeth Ashton qui n'ont cessé de nous encourager. Edouard et moi avons beaucoup apprécié leurs commentaires réconfortants.

 



Publié dans GOUVIEUX-ROME

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A
mardi 21 07<br /> il y a 40 ans, le 20 juillet 1969,deux cosmonautes américains marchaient sur la lune. Le 20 juillet2009, deux cyclonautes débarquent à Rome. Et alors, ce matin pas même un écho au JT, pas une ligne dans la presse même spécialisée. Pas sympa, aucune reconnaissance, tant d'efforts qui resteront anonymes. Heureusement 4450 visiteurs (!!!!!!) porterons la nouvelle partout le monde. Bravissimo encore une fois. Qu'allez vous faire en attendant l'arrivée de la caravane du retour. Peut-être, c'est une suggestion, pouvez vous remonter jusque Cordon. Allez deux gros bouquets de baisers et à bientôt
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D
Plus le terme se rapproche et plus la fièvre monte !! Dans 150 km vous vous regarderez droit dans les yeux, fiers de ce que vous aurez accompli !! Attendons demain et votre prochain article. grosse bise de nous 2
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S
J'ai hate de voir comment se passe la fin du periple, bon courage pour la derniere ligne droite!!
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A
Mardi 21 juillet - 00 h 31<br /> Au moment où je lis votre message, je sais que le but est atteint (le tél a fonctionné !) Félicitations, je suis fière de mon frérot et de mon p'tit Doudou de filleul.<br /> A bientôt au tél et gros bibix des Arédiens
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E
Allez courrrrage, <br /> <br /> Plus que 2000km dans l'autre sens et vous êtes à la maison !<br /> <br /> Alors, maintenant vous êtes prêt pour l'Amérique du sud !<br /> <br /> Bien à vous deux.<br /> <br /> Enzo
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