Vers la Cordillère Blanche
Sympathique couple Québécois, remontant l'Amérique du Sud
Mercredi 27 juin
Chuquicara – Huallanca – 60 km en bus
Journée de transit ce mercredi après les deux jours passés à réparer et surtout à comprendre les raisons des crevaisons à répétition. Après le travail de professionnel effectué par le réparateur local, je redoute tout de même la prochaine étape qui, en plus d’être une piste pierreuse longue de soixante kilomètres, doit se faire d’une seule traite car, entre les deux points à relier, pas de village, seules quelques maisons.
Je ne prends pas de risque donc surtout après les deux jours de galère. Le responsable de police m’avait prévenu la veille que le seul bus à faire ce trajet passe en fin de matinée. Je me tiens donc sur mes gardes deux heures avant son arrivée pour être certain de faire partie du voyage. Car c’est une autre forme de voyage que de faire le trajet en bus : deux heures trente de piste, de nombreux endroits où seul un véhicule passe, rasant souvent le bord des ravins, soulevant des kilos de poussière qui s’infiltrent souvent dans le bus même, avec la sensation permanente de voir l’engin se disloquer tellement les effets du temps ont détérioré l’habitacle aidé en cela par le mauvais état de la piste. C’est une véritable expédition qui ne me déplait pas surtout quand, dans le car, je lis connaissance avec un couple de Français traversant toute l’Amérique du Sud en bus.
Voyage pittoresque en bus
J’apprécie beaucoup quand même l’arrivée à Huallanca où je rencontrerai un couple de Québécois qui lui remonte d’Ushuaia vers leur Québec.
Une chambre spartiate à six euros, un poulet frite à un euro soixante dix et me voilà déjà le matin, prenant mon petit déjeuner à six heures trente pour un euro. C’est le Pérou ! A ces chiffres, j’ajouterai les trente neuf kilomètres qui me séparent de Caraz pour goûter à ce très célèbre cañon del Pato, passage obligé pour commencer à attaquer la non moins célèbre Cordillère Blanche.