Sur les cendres volcaniques
Vendredi 18 mai
Cotopaxi – Latacunga – 58 km
Je suis rarement déçu de partir tôt le matin, et celui-là ne fait pas exception à la règle. C’est précisément le moment de voir s’éveiller la nature et le soleil se lever.
Lever de soleil sur le plateau du Cotopaxi à 3 800m d'altitude
Quelles couleurs ! Quelle mise en scène autour de ce volcan à qui je tourne le dos maintenant sur un plateau légèrement montant jusqu’à 3 800m !
Plateau désertique où quelques fleurs sorties d’un sol volcanique tentent de profiter des premiers rayons, où un petit troupeau de vaches courent s’abreuver autour d’un maigre lac et où quelques chevaux semblent encore anesthésiés par le froid nocturne. Immensité déserte où même les restes d’un cheval gisent à la merci des loups présents dans ce secteur. Martin le gardien en voit régulièrement, en toute saison.
Piste difficile à rouler parfois
Vient ensuite une longue descente en plein chantier pendant que j’aperçois une armée de camions et de bulldozers trouer la montagne sur une largeur d’une dizaine de mètres.
Cette trouée a aussi pour effet de laisser apparaître l’Histoire de ce lieu avec des strates très nettes des siècles précédents.
Il est intéressant d’imaginer, grâce à plusieurs couches noires, des éruptions lointaines dont la dernière se situe au niveau du sol actuel avec une quantité incroyable de petits cailloux volcaniques. Plus bas, j’ai imaginé aussi une éruption avec projection de grosses pierres qui se sont figées dans la terre au moment de l’impact avec le sol. Ce ne sont que des hypothèses et l’étude des phénomènes volcaniques est peut-être trop récente pour en lire l’Histoire lointaine.
Muchas gracias Senor
Les récits ayant souvent une fin heureuse, le mien sera comme beaucoup de récits construit de la même façon. Ils ont aussi leurs éléments perturbateurs et le mien aujourd’hui fut le passage d’une rivière où, à la vue de l’eau sur les roues de camions qui la traversaient, j’ai compris que je ne pourrai passer sur le vélo. Alors que je m’apprêtais à enlever les chaussures et à remonter jusqu’aux cuisses le pantalon, une camionnette me sauva des eaux.
Mon récit peut maintenant prendre fin dans un sympathique « Hostal » du centre ville.
A demain pour un autre récit.