Premiers tours de roues en Colombie
Lundi 2 avril
Cucuta – Bochalema – 47 km
Il me faut peu de temps pour quitter ce chaudron qu’est Cucuta. Dans une chambre à peine ventilée, j’ai subi une température de 31° toute la nuit qui n’a donc pas été de tout repos.
Très vite je suis sur la route qui me sort de cette ville peu accueillante et doucement je m’enfonce dans une vallée qui, petit à petit, offre une végétation verdoyante. Seule ombre à ce décor, le déferlement quasi continuel des camions, autobus, voitures et motos. C’est la voie sans doute unique dans un axe routier important sur le plan économique.
Je m’échappe souvent de ce flot pour rejoindre celui d’un rio parallèle, joliment appelé Pomplonita et très souvent bordé de bambous de grande taille.
Même si ce décor m’enchante, je suis pressé d’en finir avec cette journée qui, comme les autres en montagnes, fatiguent rapidement. Lorsque j’aperçois un immense terrain plat, je n’attends pas la prochaine ville à la recherche d’une posada et ose demander au gardien de ce qui semble un immense ensemble touristique si je peux planter ma tente pour une nuit. Tractations au téléphone avec le responsable qui accepte ma proposition contre une modique somme. En franchissant le grand portail, le gardien me précise que je peux passer la nuit à un endroit réservé aux tentes et utiliser toutes les installations du Cordillera Country Club : lac, piscine, tennis, douches cafétériat, footbal, et tout ce que peut offrir un camping grand luxe.
J’y passerai finalement deux nuits.
Le soir même, je suis invité à l’anniversaire d’une amie de Johnny, gestionnaire du camping, et le lendemain celui-ci m’offrira le grand petit déjeuner non sans avoir fait le tour de sa maison, un havre de paix au milieu d’une nature généreuse en plantes, arbres et fleurs.
Il y aura des endroits où je passerai la nuit bien plus spartiates, sans aucun doute.