Les ennuis continuent !
Décor lunaire entre poussière, sable et cailloux
Lundi 25 juin
Chao – Pampa Blanca – 58 km
Pas mécontent d’avoir réparé le compteur kilométrique, je quitte Chao pour une mise en jambe de quinze kilomètres sur la Panaméricaine puis pour prendre un chemin de traverse et de la hauteur vers la Cordillère Blanche et ses sommets à plus de six mille mètres.
J’ignorais à ce moment-là que les quarante trois kilomètres de piste m’épuiseraient au point de m’arrêter à la quatrième crevaison, dans une sorte de camp où se retrouvent aux trois repas et pour la nuit la trentaine de péruviens travaillant à l’installation d’une gigantesque canalisation d’eau d’un diamètre de sept mètres. Chantier pharaonique !
Le mien de chantier a consisté aujourd’hui à décharger quatre fois le vélo sur le bord de la piste et à réparer quatre crevaisons sur la roue arrière. Je ne fais pas les choses à moitié.
Les pistes pierreuses, je n’aime dé-fi-ni-ti-ve-ment pas ça. Le vélo non plus !
Pour faire très court, je pense que je n’arrive pas à gonfler au maximum la roue avec la pompe embarquée. Il faut des pneus très bien gonflés pour passer sur les cailloux et non pas venir s’écraser dessus. Or, je crois que la pompe a ses limites et me met dans cette galère impossible. Il faut que je trouve la solution au plus vite.
Et au beau milieu de ce désert ...
Mais au bout de ces ennuis, la journée ne sera pas noire complètement. Elle va en effet s’éclaircir lorsque je recevrai un accueil extraordinaire de la part de Yane, qui gère l’intendance des lieux, et de sa famille. J’étais assoiffé et ils m’ont réhydraté. J’étais affamé, ils m’ont servi quatre repas en vingt quatre heures. J’étais exténué, j’ai dormi comme un bébé malgré la nuit chaude.
Yane, Joseline, Fabricio et sa maman Marleni : la gentillesse se lit sur les visages
Une tente bien hermétique pour se protéger ...
... de cet insecte de 5 cm à la piqure douloureuse !
30 ouvriers péruviens sur un chantier gigantesque
D'autres moustiques minuscules à la piqure qui démange durant 3 jours
Je reprends demain une route asphaltée, à la grande joie de mon vélo et de la mienne aussi.
A moins que …