Entre fatigue et découragement
Enfin de l'asphalte après 51 km de piste
Mardi 26 juin
Pampa Blanca – Chuquicara – 16 km
Départ tardif dans l’après midi, sous une chaleur suffocante et après la réparation des chambres à air garnies maintenant de multiples rustines. J’ai bien tenté de trouver les raisons des crevaisons à répétition mais je n’ai rien trouvé d’anormal en apparence dans l’intérieur du pneu.
Je pars malgré tout confiant car j’ai l’impression que le pneu arrière est chargé d’un maximum d’air. A ma grande joie, je retrouve l’asphalte après les huit derniers kilomètres de piste. Du moins, c’est ce que je pensais.
J'ai passé la nuit au poste de police ...
... encerclé de policiers !
Pendant qu'à côté, elle préparait des paquets de feuilles de coca
Ma joie sera de courte durée. Au seizième kilomètre, devant le poste de police de Chuquicara, première déconvenue. Le pneu arrière, toujours lui, se dégonfle. Juste quelques renseignements divers auprès des policiers et je répare la crevaison pour la cinquième fois en deux jours.
Il est quatre heures de l’après midi et je suis fatigué. Fatigué de ne pas trouver la solution mais surtout découragé lorsque, au bout d’une heure d’attente, je constate le pneu arrière à nouveau à plat. Découragement total !
Je me remets alors aux conseils du chef de police qui m’indique un réparateur dans le petit village. Je n’ai plus rien à perdre au point où j’en suis. Je verrai bien demain.
A cet instant, je devais avoir un air effaré et une mine déconfite car je suis alors prié de m’installer dans une pièce du commissariat, avec matelas, douche, toilettes pour y passer la nuit.
Que demander de plus en pareille circonstance ?
Des pneus increvables peut-être ?