Tout au long du lac Titicaca
6h15, lever de soleil sur le lac Titicaca
Jeudi 16 août
Puno – Juli – 89 km
Malgré les 5° matinaux dès 6h15, je pars ragaillardi après deux semaines sans pédaler dont une chargée de l’affection des miens, une semaine à découvrir les architectures historiques laissées par ce peuple Inca puis les conquistadors espagnols, une semaine à goûter aux délices de la vie dans Cusco la belle. Je pars avec cette vision dès le premier kilomètre de ce lac Titicaca déjà caressé par le soleil à cette heure de la journée.
Je suis à l’altitude de 3 812 m et je m’approche de la frontière bolivienne.
Tous les cyclistes le diront, il est très agréable de pédaler au bord d’un lac. Une impression de légèreté vous anime et en même temps un sentiment de liberté totale surtout lorsque la route vous appartient totalement.
Juan récolte les bottes de tortoras
Juan m'apprendra aussi que dans cette région, on ne parle plus le "Quechua" mais "l'Aymara"
Déjà à l’affut de l’image, je remarque la présence d’un homme affairé au bord de la route à rassembler des bottes de ce qui pourrait ressembler de loin à du roseau. Un arrêt, des salutations réciproques et la conversation s’engage entre deux personnes ravies de se rencontrer même un bref instant. Cet homme d’un certain âge, très enthousiaste se plait à assouvir ma curiosité sans cesse renouvelée dans ma traversée de ce formidable continent. J’apprends alors que son quotidien saisonnier est de récolter la Tortora, une sorte de roseau, qui servira à la construction de maisons mais également de bateaux. Cette récolte est devenue célèbre par l’existence d’îles proches de Puno, les îles des Uros et Taquile, qui ont la particularité de flotter. Elles sont faites de ces bottes de tortoras posées à même le lac et reliées entres elles pour former une immense plateforme. C’est ici une attraction touristique très prisée mais aussi très commerciale.
Pas moins de 4 variétés de pommes de terre pour mon repas de midi
Je viens de m'apercevoir de ces liens publicitaires qui apparaissent parfois et que je maîtrise pas. Si quelqu'un pouvait me trouver la solution pour les faire disparaître, ce serait super. Je trouve la méthode scandaleuse.
Durant des kilomètres, le lac me tiendra compagnie. Lorsque le lac sort de ma vue, ce sont des crêtes de pierres rouges qui prennent le relai, formant souvent des arêtes de formes étonnantes. La nature continue de m’offrir ses plus belles pièces et je ne m’en prive pas.
Et ils sont vivants. N'en parlez pas à BB !
Ils auraient pu m'en parler avant quand même !
C’est ma dernière journée complète dans ce généreux Pérou. Demain, si tout se passe bien, je franchirai la frontière bolivienne, toujours au bord de cet immense lac.