Préparatifs avant le départ à vélo
Lundi 5 mars
Après une nuit bousculée par le décalage horaire de six heures, je peine à faire surface. Ma journée commence tôt dans la nuit vénézuélienne et comme souvent dans ces circonstances, ce temps est mis à profit pour écrire. Aucun souci pour faire mes textes puisque je n’ai pas besoin de connexion internet mais cela devient problématique lorsque je veux les mettre en ligne. C’est le cas depuis deux jours car, même dans la capitale, je n’ai pas réussi à capter le moindre frémissement qui me permette de vous transmettre les lignes que vous lisez.
Considérant que mon périple ne sera qu’une continuelle adaptation à cette nouvelle vie qui m’attend quotidiennement, cela ne me pose pas de problème majeur. Je ne suis qu’un européen volontairement plongé dans une culture différente de la mienne et parfaitement conscient qu’il me faudra faire l’effort journalier de respirer l’Amérique du Sud, de me fondre dans ce qui m’est totalement inconnu. Ce sera ma quête de chaque instant dans cette immensité géographique et historique.
Ma première matinée vénézuélienne sera consacrée à bien choisir l’itinéraire de départ, surtout dans cette capitale dangereusement bouillonnante. Deuxième moment symbolique, celui de préparer la bicyclette méticuleusement et de lui faire comprendre en lui parlant doucement qu’elle aura une lourde charge à supporter durant plusieurs mois, au propre comme au figuré. Le lien sera permanent entre mon destrier et moi, lui m’ayant promis de me conduire sur les chemins de l’aventure et moi, en échange, d’alléger sa charge au fil des kilomètres mais surtout de le ménager en étant à son écoute permanente. C’est fou ce qu’un vélo peut parler !
A présent que tout est en place, et avant le vrai départ de demain, Soirfe, la compagne de Pierre Charles, m’emmène dans un moment récréatif à travers quelques rues de Caracas. Suivez-moi !
L'assemblée nationale
Du monde dans les églises et tous les jours
Soirfe
Repas très bon marché servis dans ces camions restaurants
Mosaïque du libérateur Simon Bolivar
(sur l'épaule un garçonnet en maillot rouge pour l'échelle)
L'art partout dans les rues